Recherche interdisciplinaire
La pluri et l’interdisciplinarité figurent parmi les missions des Maisons des sciences de l’homme depuis leur création. La confrontation des disciplines et des méthodes est aujourd’hui le meilleur moyen de faire progresser la connaissance et d’agir pour la société dans un monde soumis à des défis majeurs. La MMSH soutient les collaborations entre sciences humaines et sociales mais également avec les sciences de la vie et de la santé, de la nature et de l’environnement ainsi qu’avec les sciences de la terre, du numérique et de l’ingénieur. Par le biais d’appels à projets de séminaires et de programmes interdisciplinaires, de réseaux et d’observatoires thématiques en études méditerranéennes, la MMSH veut incuber des projets novateurs préparant à des appels nationaux ou internationaux.
Contrairement à ce qu’affirme la narration traditionnelle, le sacrifice animal n’a pas disparu à la fin de l’Antiquité tardive. Si en Europe occidentale l’Eglise a finalement réussi, non sans difficulté, à mettre fin aux sacrifices sanglants au cours du Moyen-Âge, de nombreuses traditions chrétiennes dans les Balkans, au Caucase, au Proche-Orient, en Égypte et en Éthiopie, n’ont jamais cessé de pratiquer le sacrifice animal qui demeure une pratique vivante. Une vision d’ensemble de ce phénomène dans les différents groupes chrétiens n’a pas été encore proposée. Notre équipe, formée d’historiens et d’anthropologues, se propose de combler cette lacune en analysant, selon une approche interdisciplinaire et comparatiste, différents phénomènes liés au sacrifice animal dans des sociétés chrétiennes dans la longue durée : perception et critique, transformations et réinterprétations idéologiques, persistance et continuité du sacrifice. Les cas d’étude sur lesquels se concentrera notre analyse seront d’un côté les Balkans et la Grèce, de l’autre le Caucase (Géorgie et Arménie).
Présentation scientifique du projet
Responsable(s) scientifique(s) :
Pierluigi Lanfranchi (TDMAM) ;
Dionigi Albera (IDEMEC)
A l’issue d’une année d’activité, l’équipe du SIEE (Séminaire interdisciplinaire “De l’Ecrit à l’Ecran”) prolonge ses travaux au cours de l’année 2022-2023. Nous rappelons ci-dessous les objectifs initiaux qui ont guidé nos explorations pendant l’année 2021-2022. Nous établissons ensuite un bilan des activités déployées au cours de l’année et proposons enfin un prolongement du séminaire, pour approfondir des aspects qui nous sont apparus comme porteurs d’intérêt et explorer des pistes qui ont émergé au cours des séances.
Rappel des objectifs scientifiques
Depuis une vingtaine d’années, les technologies numériques sont au cœur de la pratique quotidienne des chercheurs. En avril 2020, la bibliothèque numérique d’AMU, Odyssée, s’est félicitée d’avoir mis en ligne un million de pages ; Gallica affiche aujourd’hui près de 8,5 millions de documents en ligne et enrichit constamment ses fonctionnalités. Le numérique n’est pas uniquement un outil de visualisation : il offre aussi des possibilités inédites pour la recherche (haute résolution, 3D, niveau d’accessibilité jamais atteint, etc.).
Ce saut numérique s’est accompagné d’un mouvement de réflexion épistémologique des communautés savantes sur leurs objets, leurs outils et leurs méthodes de travail. Cette approche a encouragé les travaux :
- sur les matériaux et supports matériels de l’écrit (économie du papier, déclinaison des supports : pages de garde, palimpsestes, etc.).
- sur l’analyse matérielle des codices manuscrits et imprimés et la collation des exemplaires ;
- sur les collections, archives et bibliothèques, dont l’organisation matérielle participe au sens donné aux objets ;
- sur la vie matérielle des artéfacts et les strates d’interprétation ajoutées par les manipulations (reliure, découpage, annotations…) des savants, bibliophiles ou institutions de conservation.
- sur l’histoire des archives (opérations de sélection, de classement, de destruction, d’agencement matériel et d’inventaire), dans un contexte où la structure technique des plateformes numériques impose des choix et des contraintes qui modifient en profondeur la signification de l’archivage et de l’archive.
Il y a ainsi, dans le monde de la recherche, un hiatus fort entre la séduction qu’exercent les nouveaux outils numériques et la conscience aiguë de la déperdition phénoménologique et herméneutique causée par la dématérialisation et la mise à distance d’objets d’études de plus en plus coupés du corps, outil aussi indispensable que l’esprit à une saisie correcte des objets. Il ne s’agit pas d’opposer « goût de l’archive » et pratiques numériques, qui n’ont rien d’incompatible et peuvent former un cercle vertueux de la recherche. Pour autant, l’accès à la matérialité des objets textuels par le numérique n’est pas la même que celle qui s’offre dans le face-à-face réel du chercheur avec l’objet-texte. Ce séminaire possède donc une triple dimension épistémologique, méthodologique et pratique. Il voudrait réfléchir :
- à la manière dont on peut appréhender, décrire et analyser la matérialité des objets à partir, malgré ou à l’aide de leurs substituts numériques.
- à la manière d’améliorer l’intégration de la dimension matérielle des objets étudiés dans les plateformes et fonds numériques existants.
Responsables scientifiques
Élodie Attia (CNRS TDMAM, AMU), Emmanuelle Chapron (TELEMME, AMU), Sébastien Douchet (CIELAM, AMU), Anne Mailloux (LA3M, AMU).
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Aujourd’hui, la démarche et les techniques des Visual Studies sont installées et reconnues au sein des sciences sociales (Durand, Sebag, 2020), notamment grâce à la démocratisation des outils audiovisuels (Giglio-Jacquemot, Géhin, 2012). Néanmoins, les objets du politique n’ont été que très peu investis en France par la recherche avec l’image (Mattioli, 2007), contrairement aux domaines du travail (Festival Film et travail, revue Images du travail, travail des images, rubriques dans La nouvelle revue du travail…) ou de la vie urbaine (programme FRESH de la MRSH Caen et de la MSH Bretagne, master de sociologie visuelle et filmique d’Evry…). Parce qu’elles possèdent une tension dramatique intrinsèque, la compétition politique et l’action contestataire sont des
propices à l’écriture visuelle, aussi bien de reportages que de documentaires ou de fictions. Elles ne résument pas pour autant le rapport des citoyens au politique, au pouvoir. De nouveaux travaux d’enquête avec l’image doivent être imaginés pour tenir compte de l’importance des images dans ces jeux autour de la définition de soi qui se trouve engagée dans la perception de la citoyenneté…..
Lire la suite du projet dans le PDF joint.
Mots-clefs
Image, politique, citoyenneté, démocratie, représentation
Responsables scientifiques
PhilippeAldrin(Mesopolhis),
Pascal Cesaro (Prism),
PierreFournier(Mesopolhis),
Vincent Geisser (Iremam)
Objectifs
Renforcer un groupe de travail interdisciplinaire sur le site d’Aix-Marseille autour d’une pratique d’enquête avec l’image et l’inscrire dans un réseau de collaborations plus larges en vue de déposer une candidature auprès de l’ANR pour un projet consacré aux rapports ordinaires à la citoyenneté dans un monde où les appartenances sociales sont démultipliées et où la définition « par le haut » de la citoyenneté, celle de l’État, du droit, des administrations, semble concurrencée et parfois contestée par des définitions « par le bas » à travers une pluralité de pratiques. Les représentations visuelles de cette citoyenneté alternative, qu’elles soient individuelles (comptes personnels sur les réseaux socionumériques) ou collectives (collectifs associatifs, artistiques, militants), y occupent une place tout à fait centrale qu’il s’agit de documenter.
Un pré-projet de candidature sera déposé auprès de l’ANR en octobre 2022 et le séminaire contribuera à l’amplifier d’ici le moment de la candidature développée. En cas d’échec à l’occasion de ce 1er dépôt, le séminaire servira à en préparer un 2nd en 2023.
Projection-débat du 2 mars 2023 : autour du film documentaire Inconnue(s) dans la 6e (Ph. Aldrin et M.-A. Grégory Pixel Plume Production, France, 2018)
Présentation
C’est un fait bien connu que la Grèce et Rome antiques constituent le socle de la formation historique, rhétorique et politique des hommes qui portent la Révolution française. De sorte que, non sans paradoxe, c’est dans le patrimoine culturel antique qu’ils vont chercher des modèles et des concepts pour penser un nouveau contrat social et « régénérer la patrie ». Nous nous intéressons à un aspect moins étudié de cette « récupération » de l’Antiquité durant la période révolutionnaire : ses limites, voire son rejet. Une première réflexion de ce type a été proposée dans l’ouvrage collectif Roman Error. Classical Reception and the Problem of Rome’s Flaws, B. Dufallo dir., Oxford University Press, Oxford, 2018. Mais ce n’est pas tant la critique des faiblesses de Rome en tant que telle qui nous intéresse que la réflexion sur les limites de la référence à l’Antiquité grecque et romaine.
Objectifs
Il s’agit de
– mesurer jusqu’à quel point la culture classique est ressentie comme – et est effectivement – une culture des élites ou élitiste : le monde de la basoche ou celui des collèges, dans les villes de province, permettent de mettre en évidence des parcours biographiques et culturels qui dévoilent la prégnance de l’Antiquité. Mais inversement, nous chercherons à identifier et définir ce que l’on pourrait appeler une culture classique du peuple ou populaire. C’est un point aveugle de l’historiographie, y compris de celle qui s’intéresse au « peuple » comme acteur politique, en particulier dans un contexte où la question de la souveraineté populaire est en jeu. D’autre part et surtout, nous analyserons quand et pourquoi l’Antiquité est présentée comme un modèle insuffisant, inadéquat ou dépassé pour penser le présent, mais aussi en tant que socle éducatif et culturel ;
-construire également un réseau de spécialistes de la réception de l’Antiquité en France dans la seconde moitié du XVIIIe s., à l’intérieur d’AMU et dans une dimension internationale. À terme, on envisage la constitution d’un GdR ou le dépôt d’un projet ANR sur les enjeux de la réception de l’Antiquité soit – et le but de cette première réflexion est de déterminer quelle piste est la plus porteuse – autour de la thématique du dépassement soit autour des enjeux pédagogiques (à partir des divers programmes d’éducation élaborés à la fin du XVIIIe s.).
Partenaires
Laboratoires et personnels de la MMSH associés au séminaire
TDMAM – UMR 7297 : CAIRE Emmanuèle CCJ – UMR 7299 : DUBOULOZ Julien TELEMMe, UMR 7303 : VIDONI Nicolas
CHAPRON Emmanuelle, PR en histoire moderne (TELEMMe, UMR 7303), spécialiste de l’éducation et des cultures de l’écrit en France au XVIIIe s. ; LOJKINE Stéphane, PR en littérature française du XVIIIe siècle (CIELAM, UR 4235), spécialiste de littérature, d’art et de philosophie en France au XVIIIe s. (site : https://utpictura18.univ-amu.fr/).
Deux doctorants : Shun Sugino, Le modèle idéal chez Diderot, à la croisée de l’esthétique et de la politique (inscrit en 2019) ; Georg Ernst, Le problème de l’esthétisation de l’histoire chez Voltaire et chez Nietzsche (inscrit en 2022, cotutelle avec l’Université de Tübingen).
Autres partenaires
CHAMPY Flora, Assistant Professor, Department of French and Italian, Princeton University : auteure de L’Antiquité politique de Jean-Jacques Rousseau, entre exemples et modèles, Garnier, Paris, 2022.
DELOYE Juliette, MCF en histoire moderne, Strasbourg ; spécialiste d’histoire politique et d’archivistique au XVIIIe s ; a soutenu en 2020 à Strasbourg une thèse sur (Ré)écritures d’un ministère : les Affaires étrangères de la monarchie d’Ancien Régime à la Restauration, sous la dir. de Isabelle Laboulais et de Nicolas Schapira.
DI BARTOLOMEO Daniele, Ricercatore di Storia moderna, Facoltà di Scienze della Comunicazione, Università di Teramo : spécialiste de l’usage politique de l’histoire pendant la Révolution française.
GENGLER Olivier, Akademischer Mitarbeiter, Heidelberger Akademie der Wissenschaften : spécialiste de la réception de la culture grecque à l’époque moderne.
MAZEAU Guillaume, MCF en histoire moderne, Université Paris 1 – Panthéon – Sorbonne : spécialiste d’histoire sociale et culturelle de la période révolutionnaire.
MONTECALVO Maria Stefania, Professore associato, Dipartimento di Studi Umanistici, Lettere, Beni Culturali, Scienze della Formazione, Università di Foggia : antiquiste et spécialiste de la constitution des savoirs sur l’Antiquité durant la période moderne.
PARENT Hélène, Docteure en lettres et sciences humaines, Université Paris Nanterre : a soutenu en 2020 une thèse intitulée Modernes Cicéron. La romanité des orateurs d’assemblée de la Révolution française et de l’Empire (1789-1807), préparée sous la dir. d’Alain Vaillant (Prix spécial d’histoire de l’institution parlementaire 2021).
PLUMAUZILLE Clyde, Chargée de recherches CNRS (Centre Roland Mousnier) : spécialiste de socio-histoire de la période révolutionnaire.
SIMIEN Côme, MCF en histoire moderne, Paris-Panthéon-Sorbonne : spécialiste de l’éducation pendant le Révolution.
Le projet représente l’opportunité d’initier une réflexion pluridisciplinaire (histoire, socio-anthropologie, géographie, sciences de l’éducation, urbanisme, architecture, paysage et arts) et pluri-institutionnelle avec des partenaires non académiques (écoles, collèges, lycées mais aussi des actrices et acteurs de la société civile) sur les transformations passées et présentes de nos milieux[1] de vie toujours plus urbains et digitalisés au prisme de l’impact des apprentissages de la vi(ll)e pour les jeunes générations sur le pourtour de la Méditerranée. Réfléchir à la manière dont les enfants et adolescent·e·s ont pris (ou non) place dans la cité au cours des siècles et la manière dont on leur permet (ou pas) de le faire actuellement, nous conduit à réfléchir à nos manières d’analyser les transformations induites par une urbanisation et digitalisation croissantes de nos modes de vie. Car aborder la transformation, c’est également s’interroger sur nos manières de faire recherche avec les jeunes. C’est aussi, se demander comment les recherches urbaines et paysagères abordent avec les enfants (filles et garçons) et les adolescent·e·s les transformations des territoires de leur quotidien. Comment enseigne-t-on à saisir et à participer de la transformation de nos milieux aux jeunes générations ?
Responsable(s) scientifique(s) du projet :
Gwenaëlle Audren (TELEMME, MMSH, maîtresse de Conférences en géographie à l’Inspé- AMU)
Nadja Monnet (LAA-LAVUE, délégation CNRS à Telemme (2022-2023), maîtresse de Conférences à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille)
Maria-Antonietta Impedovo (ADEF, maîtresse de Conférences à l’Inspé-AMU)
Claire Fonticelli (LIEU, chercheuse associée au LAREP, ENSP, maîtresse de Conférences à l’IUT-AMU)
[1] Nous entendons milieu dans le sens que lui donne Augustin Berque (2010) et qu’il oppose à l’environnement (objet externe et abstrait par la science). En suivant sa pensée, pour nous le milieu n’est pas séparable de l’humain, c’est la relation dynamique entre le corps individuel et le milieu éco-techno-symbolique nécessaire au corps individuel.
Séances :
4 mars 2023 : balade & ciné (Marseille)
23 et 24 janvier 2023 : Quelle(s) place(s) pour les enfants dans la cité ?
5 avril 2023 : PREndre-Place affiche-2ème rencontre
Les archives sonores et audiovisuelles sont au coeur de problématiques académiques multiples qui se déclinent actuellement dans les pratiques des artistes et dans celles du public. En raison de la multiplication des plateformes académiques, commerciales et réseaux
sociaux, force est de constater que tout le monde produit et diffuse de l’archive.
Chercheur·e·s, artistes, publics construisent, utilisent et réemploient des données présentes sur le Web. Ces réemplois interrogent l’utilisation académique et non-académique de l’archive qui devient « sauvage » et il convient de lui redonner « vie » : la tracer c’est-à-dire mieux comprendre et observer sa circulation, désormais libre et ouverte entre chercheur·e·s et citoyen·ne·s.
L’observation de cette circulation permettra d’identifier les besoins et les usages des divers utilisateurs expert·e·s et non-expert·e·s.
L’objectif majeur est de créer un groupe de travail autour des nouvelles méthodologies de la recherche impliquant l’usage des archives sonores et audiovisuelles, rendues accessibles par les progrès des technologies numériques mais aussi par leur multiplication sur le Web. Il
va créer une synergie avec les acteurs institutionnels, culturels et de la société civile qui gèrent les archives sonores et audiovisuelles en Méditerranée et d’interroger les nouvelles formes de participations que ces usages produisent ainsi que leur impact sur le renouvellement des pratiques.
Responsables : Christine Esclapez (PRISM, UMR 7061), Pascal Cesaro, (PRISM, UMR 7061), Véronique Ginouves (MMSH UAR3125) et Joséphine Simonnot (PRISM, UMR 7061).
Le Céramopôle est un programme et pôle de compétence sur la céramique méditerranéenne. Il réunit des équipes travaillant sur les trois grandes périodes chronologiques suivantes :
— Préhistoire (Néolithique, Age du Cuivre, Age du Bronze) : Laboratoire Méditerranéen de Préhistoire Europe Afrique (LAMPEA)
— Antiquité (du VIIe s. av. J.-C. au VIIe s. apr. J.-C.) : Centre Camille Jullian (CCJ) et l’Institut de Recherche sur l’Architecture Antique (IRAA)
— Moyen-Age et Époque Moderne (du VIIe s. à nos jours) : Laboratoire d’Archéologie Médiévale et Moderne en Méditerranée (LA3M).
Le Céramopôle est porté par quatre laboratoires d’archéologie de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme, le LAMPEA, le CCJ, l’IRAA et le LA3M avec le soutien et l’appui de l’Ecole doctorale ED355. La coordination est assurée par ” l’équipe du Céramopôle. Sa composition se veut évolutive, laissant place à tous les céramologues statutaires souhaitant s’investir dans les organisations.
Responsables :
Anne Cloarec-Quillon (LA3M AMU) et Guergana Guionova (LA3M, CNRS)
ATHAR Maghreb ancien, anciennement programme transversal retenu à la suite de l’appel à projet transversal 2019 de la MMSH avec le programme Histoire et Archéologie du Maghreb ancien. Les laboratoires d’archéologie de la Maison, avec l’IREMAM et des chercheurs du CEREGE et de l’IMBE, ont pour principaux objectifs de :
– Donner à la MMSH les capacités de répondre, sur sollicitation des partenaires institutionnels maghrébins, à l’ensemble des problématiques de recherche posées par ce territoire méditerranéen, de l’origine de l’Homme à la période Moderne, dans leurs aspects les plus divers : occupation du sol, phénomène urbain, culture matérielle, anthropologie funéraire, architecture, environnement, etc.
– Faire se côtoyer, au sein des mêmes modules de formation assurés par des enseignants des deux rives de la Méditerranée, des étudiants maghrébins et français qui vont apprendre à se connaître, forger des liens d’estime professionnelle et d’amitié et, à terme, constituer l’ossature de la coopération archéologique du futur entre les deux rives de la Méditerranée.
– Promouvoir, aux côtés des partenaires algériens, libyens, marocains et tunisiens, toutes formes de valorisation du patrimoine du Maghreb ancien par la réalisation de publications scientifiques et de vulgarisation, le partage numérique des bases documentaires et une réflexion sur le retour vers le public de l’activité de recherche et de formation par des expositions et des aménagements de sites.
Programme de l’UAR 3125 MMSH soutenu par MESOPOLHIS (UMR 7064), DemoMed développe des recherches sur les questions de population en Méditerranée. Internationale et pluridisciplinaire (démographie, géographie, sociologie, statistique), l’équipe s’attache à prendre en compte simultanément les dimensions spatiales et temporelles dans les analyses démographiques. DemoMed s’articule avec la PUD-AMU, plateforme universitaire de données d’Aix-Marseille Université (TGIR PROGEDO).
Le réseau thématique de recherche sur les migrations en Méditerranée fédère les activités d’un certain nombre de laboratoires autour des enjeux migratoires, en Méditerranée et au‐delà. Il constitue le prolongement
La question interdisciplinaire large qui sous‐tend ce réseau est celle de la circulation, dans l’espace et dans le temps, des hommes, des pratiques, des savoirs et des idées. La circulation est envisagée dans une dynamique temporelle, afin de restituer des processus de longue durée, et de mettre en perspective des processus comparables situés à différents moments de l’histoire.
L’espace méditerranéen est le terrain central de cette réflexion, envisagée à différentes échelles, des configurations locales aux dynamiques régionales et internationales.
GenderMed est un réseau thématique interdisciplinaire créé en 2014, animé par des chercheur-e-s, des enseignant-e-s–chercheur-e-s ainsi que de jeunes chercheur.e.s d’Aix-Marseille Université et d’universités partenaires internationales situées autour de la Méditerranée. GenderMed fonctionne dans une étroite collaboration avec les laboratoires (MESOPOLHIS, TELEMME IDEMEC, UAR3125 3125) Il couvre un vaste champ de réflexion, d’observation, de formation académique et de débat. Il a pour objectif principal d’inciter, soutenir et coordonner des recherches interdisciplinaires sur le genre et les questions socio politiques qui s’y rapportent et de promouvoir la formation et l’enseignement en études genre à Aix-Marseille Université (AMU).
Objets numériques et matérialité des sources écrites.
Le séminaire a été renouvelé à l’issue d’une année d’activité pour approfondir des aspects qui nous sont apparus comme porteurs d’intérêt et explorer des pistes qui ont émergé au cours des séances. Ce séminaire possède une triple dimension épistémologique, méthodologique et pratique et sur les matériaux et supports matériels de l’écrit ainsi que sur l’analyse matérielle des codices manuscrits et imprimés et la collation des exemplaires ; les collections, archives et bibliothèques ; la vie matérielle des artéfacts et les strates d’interprétation ajoutées par les manipulations des savants, bibliophiles ou institutions de conservation et enfin sur l’histoire des archives la réflexion porte sur la manière dont on peut appréhender, décrire et analyser la matérialité des objets à partir, malgré ou à l’aide de leurs substituts numériques et à la manière d’améliorer l’intégration de la dimension matérielle des objets étudiés dans les plateformes et fonds numériques existants.
Responsables :
Élodie Attia (CR CNRS, TDMAM) ; Anne Mailloux (MCF AMU, LA3M) ; Emmanuelle Chapron (PR AMU, TELEMMe) et Sébastien Douchet (MCF AMU, CIELAM).
Créé au 1er janvier 2015, OREM est issu, sur la recommandation du conseil scientifique de la MMSH, des travaux du séminaire inter-laboratoires « Suivre et analyser la crise des relations euro-méditerranéennes » (2011-2013), et en élargit les ambitions. Réunissant des chercheurs de TELEMME, l’IREMAM, LAMES, IDEMEC, et hors de la MMSH du CERIC, Sciences Po-Aix, ESPE, Chaire d’excellence Jean Monnet, l’observatoire entend interroger, sur la base d’une complémentarité entre diverses disciplines (science politique, histoire, géographie, sociologie, anthropologie, droit), les relations euro-méditerranéennes autour de trois axes principaux : acteurs et réseaux ; territoires et frontières ; représentations et cultures. Des points d’observation plus spécifiques sont privilégiés : les institutions et les politiques publiques ; les « crises » ou points de tension ; les sociétés civiles.
Les travaux de l’observatoire renforcent la capacité de la MMSH à analyser des enjeux politiques euro-méditerranéens qui ont une incidence sur les activités de recherche, sur les objets et les analyses scientifiques, et le jeu des acteurs non-étatiques dans l’espace méditerranéen. L’observatoire entend inscrire la recherche scientifique dans un cadre plus large par des collaborations avec des acteurs non-académiques, dans des lieux peu investis par la recherche universitaire en sciences sociales (centres décisionnels, entreprises, associations…). Les relations ainsi établies doivent permettre aux chercheurs de nourrir leur réflexion tout en les conduisant à diffuser leur expertise.
Responsables : Stéphane Mourlane (MCF AMU, TELEMMe) et Christine Mussard (MCF AMU, IREMAM).