Le projet pluridisciplinaire SIGNA-NARBO a pour but l’étude de la société de Narbonne antique et son évolution par l’approche croisée de différentes données issues du funéraire (épigraphie, sculpture, données de terrain anciennes et récentes). Ce projet s’inscrit dans le prolongement du projet ILN Narbonne 1+2, financé par le Labex, désormais arrivé à son terme (publication du corpus en 2021, Suppl. Gallia) et bénéficiera donc des connaissances acquises par « l’équipe ILN » pendant sept années de travail. Si les sources épigraphiques, en très grande majorité des épitaphes, seront encore largement sollicitées, elles seront confrontées aux données iconographiques, exemples de « sculpture provinciale », essentiellement des membra disiecta de mausolées et d’enclos funéraires. Cet ensemble lapidaire, fort de plus de 2000 blocs, désormais restauré et mis en valeur dans le nouveau musée Narbo Via (ouverture déc. 2020), permettra de cerner les spécificités de la société de Narbonne, capitale provinciale, et son évolution entre Ier s. av. J.-C. et IIIe s. ap. J.-C. (origine des familles, statut juridique des personnes, stratégies d’alliance, etc.). Un travail de reprise des données anciennes – par ex. les cahiers Héléna, conservés au musée des Moulages (UPVM) – sera effectué afin de mieux contextualiser certaines découvertes anciennes, si cela est possible. La reconstitution des enclos et des monuments funéraires, de leurs inscriptions et décors, permet de saisir les modes et les codes d’auto-représentation de cette société provinciale.

Cette étude associe des historiens de l’art, des archéologues et des historiens de plusieurs laboratoires, ainsi que des conservateurs et attachés de conservation du musée Narbo Via.

Contac : cyril.courrier[at]univ-amu.fr